Tout pep kreol ki asi latè an nou ban nou lamen...

Publié le par JAURES

Peuples créoles du monde entier donnons-nous la main....



Ça chauffe aux Antilles , ka fe cho, ka fe cho , quand 1% de la population possède 80 % des moyens de production, il est naturel , qu'un jour , le système implose.

Ces îles sont le dernier bastion du régime colonial hérité du 18 ème siècle. Les grands "béké", blancs pays richissimes sont d'une discrétion à toute épreuve , vous ne risquez pas de les rencontrer quand vous êtes en vacances.
Pourtant , derrière les distilleries, les plantations de banane et de canne à sucre, les chaînes de supermarchés, la distribution d'essence et les grandes enseignes métropolitaines franchisées, il n'y a que quelques familles , bien blanches , zéro métissage , on préserve la race , comme l'a déclaré un entrepreneur de Martinique à Yves Jégo!
Ces familles sont très à droite , très catholiques , très conservatrices et très attachées à leurs privilèges.

Un jour pourtant il faudra bien que cela change !

L'industrie du tourisme n'échappe pas à la règle.

En Guadeloupe , île que je connais très bien , des pratiques d'un autre âge ont encore lieu : certains patrons se font rétrocéder une partie du salaire versé à leurs employés en espèces , sous peine de ne pas les garder , surtout s'ils ne sont pas déclarés, car la main d'oeuvre immigrée clandestine existe ( Dominique, Haïti).


Politiquement c'est le clientèlisme qui règne , on achète les voix à coup de petits services qu'on rend , d'avantages divers et variés et cela quelque soit la couleur politique.

Cette corruption des rapports sociaux a crée dans ces îles un climat détestable à tous les niveaux. Même les organisations syndicales ne sont pas épargnées. On suit le mouvement ou on a des problèmes. On menace , on casse. C'est souvent la peur qui réunit les gens plus que l'assentiment à une cause, même si cette fois , le collectif Lyannag Kont Pwofitasyon, semble avoir une large légitimité.

Yves Jégo a montré toutes les facettes de son incapacité à régler le conflit.Le voilà affublé de 2 tontons macoutes, tueurs à gage du mouvement social, envoyés par le petit blanc de métropole.

Il faut libérer  Madinina et Karukéra de leurs potentats locaux.... les Antilles aux Antillais..... si l'état n'est pas en mesure de rétablir un peu de justice et de paix sociale  alors il ne faudra pas s'étonner que les mouvements indépendantistes fassent de très bons scores aux prochaines élections , mais après tout , c'est la voix du salut ....



Ka fé cho, ka fé cho , c'est sûr les Longueteau , Marsolle and co vivent sans doute leurs dernières années de tranquillité si rien n'est fait , mais je ne m'inquiète pas pour eux, ils ont déjà , depuis longtemps , investi en métropole ou aux Etats Unis .....

JAURES



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P
La discussion est toujours utile. On a toujours à apprendre des autres, surtout si l'on n'est pas trop d'accord et pas trop con.<br /> Je déteste profondément discuter avec quelqu'un avec qui je suis d'accord !<br /> <br /> Aimant bien me faire une idée par moi-même, j'ai un peu creusé cette histoire de vie chère sur Internet.<br /> <br /> D'abord on n'y trouve aucune information officielle sur l'écart entre la Guadeloupe et la métropole.<br /> Certains parlent de 15%, d'autres de 30%, sans étayer leurs chiffres.<br /> Juste une info de l'Insee : en 2007, l'inflation a été de 1,3% soit moins que la France. Sur 20 ans la progression est quasi identique entre la métropole et la Guadeloupe.<br /> <br /> Puis on en trouve qui font des comparaisons de prix. On voit alors que le beurre salé est 72% plus cher et le rumsteak 55%. <br /> On se dit c'est embêtant mais, est-ce bien raisonnable de manger du beurre salé ou du rumsteak en Guadeloupe ?<br /> <br /> On cherche un peu plus et on y voit que le kilo de daurade vaut 4 €, le kilo de morue, 7€ On aimerait bien avoir ces prix là en France. <br /> On lit aussi que les cantines scolaires servent systématiquement du poisson surgelé et importé et que les pêcheurs ont lancé récemment un mouvement parce que personne ne leur achetait leur poisson.<br /> <br /> Après on creuse un peu du côté de l'essence et on y voit qu'en Novembre le suoer 95 était à 1,51 € alors qu'il devait être à 1,2 € en France.<br /> <br /> Mais que, suite à contestations, le gouvernement l'avait fait descendre jusqu'à son prix actuel de 1,07 € (j'ai payé la mienne au Shopi 1,14€ cette semaine). On apprend aussi que, là bas, les prix de l'essence ne sont pas des prix de marché mais administrés par l'Etat. On comprend mieux.<br /> <br /> On termine par les fonctionnaires et on note que ce n'est pas 30% de plus mais 40% qu'ils touchent en plus. Plus des primes d'éloignement, d'installation, 30j de congés en plus tous les trois ans pour ceux qui sont guadeloupéens et travaillent en France ou lycée de Versailles. Plus une retraite améliorée.<br /> Plus, comme tout le monde là-bas, sauf que beaucoup ne paient pas d'impôt, un abattement de 30% sur les impôts.<br /> On apprend aussi que les contractuels n'ont droit à rien de tout çà et qu'il y a des sureffectifs partout.<br /> On calcule vite fait que si les fonctionnaires n'avaient que 20% en plus çà permettrait de donner 200 € à plus que les bas-salaires.<br /> <br /> On note enfin, et çà fait mal, que ce n'est pas 30%, mais 55% des jeunes qui sont au chomage.<br /> <br /> J'en conclus qu'on est là face à une économie complétement artificielle et administrée, sorte de société soviétique avec quelques colons qui se sucrent (comme les apparatchiks en URSS) et qu'avec tout cet argent gaché on devrait pouvoir permettre aux Guadelopéens de se prendre en main.
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J
Tu vois on avance...<br /> Si l'état reconnaît qu'il faut augmenter les salaires des fonctionnaires de 30% pour leur permettre d'avoir un niveau de vie identique à celui de la métropole , on doit aussi implicitement reconnaître que les autres salaires sont trop bas de 30 %..... les produits ne sont pas vendus , à ma connaissance moins chers aux non-fonctionnaires !<br /> <br /> Je ne parle pas de révolution mais de redistribution et de respect , tout simplement, quand tu sais qu'en 1848 , dans le décret d'abolition de l'esclavage on a donné aux Guadeloupéens , des noms , composés au hasard , en mettant des lettres dans tous les sens , certains se sont vus affublés de noms comme : Grostétés, Pipi , ou encore parfois de plus infamants. Non , il est temps de rendre leur honneur aux Antillais. Chez moi personne ne veut faire de recherche généalogique.... pourquoi , pourquoi cette honte d'un passé dont ils ne sont en rien responsables, ils doivent avoir accès à cette fierté de leurs origines , ces esclaves avaient des noms , certains faisaient partie de grandes familles .A ce sujet , je conseille la lecture de l'oeuvre de Maryse Condé , pour qui veut comprendre l'âme de la Guadeloupe et principalement de Ségou , ou les murailles de terre ....
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P
Bon, tu marques un point, je ne suis jamais allé aux Antilles. J'ai quelques amis antillais, c'est tout.<br /> <br /> Tu as surement raison sur les souffrances du peuple antillais, la distribution des richesses de type colonial.<br /> Mais je crois, peut-être de loin, mais çà fait rien que :<br /> <br /> 1) Le principal problème me semble être le chomage. 22% de chomeurs dont 30% de jeunes, c'est effrayant. Il y a surement moyen d'utiliser les subventions versées (d'après Le monde, 180 millions par an de la France plus l'Europe), les allocations chômages et RMI pour donner du travail à plus de la moitié des chômeurs. Donner des aides à des antillais créateurs d'entreprise, plus donner l'envie de travailler à d'autres, ne nous leurrons pas.<br /> <br /> 2) La revendication principale de 200 € de complément de salaire pour les bas salaires n'est pas bonne. Le problème à régler c'est les prix exorbitants, pas des augmentations artificielles de salaire, qui ne conduiront qu'à une hausse de l'inflation et une perte rapide des effets de l'augmentation.<br /> Dans une économie subventionnée comme l'est celle de la Guadeloupe, le subventionneur peut imposer sa volonté, s'il le veut.<br /> <br /> 3) On ne change pas une mauvaise répartition des parts de gâteaux en brulant le gâteau. Ne pas confondre révolte et révolution
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J
C'est facile surtout quand on a la moitié de sa famille qui est antillaise , ce qui est mon cas , et pas des blancs pays . Je connais sans doute bien mieux la Guadeloupe que Petitmaje , qui n'y a peut être jamais mis les pieds.<br /> Je sais ce que vivent les antillais au quotidien, il faut que cela change , on leur a promis l'égalité en 46 , depuis ils attendent encore alors trop c'est trop . Salaire garanti , ça n'empêche pas de réfléchir , et la Bretagne a elle aussi , subi la dure loi du colonialisme , elle n'en est sortie qu'il y a 30 ans et grace à quoi .... des investissements massifs de l'état !<br /> En Guadeloupe , deux divisions administratives se battent et se combattent , ce que dit Pierre , Jean le défait, la distribution des biens de consommation est aux mains de quelques familles , locales ( des revenus de Martinique après les épurations et les massacres de 1790), ou des français. Ces gens-là , engraissent sur le dos des Antillais.<br /> Alors il faut faire peur au pouvoir métropolitain , oui , c'est la seule solution et si ils mettent le feu à Destréland , c'est pas grave ça appartient à Carrefour !<br /> Et tu vois , la Guadeloupe c'est pas bitin a zot, c'est bitin a yo !<br /> <br /> Jaurès
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P
A mon avis ceux qui pâtiraient le plus de l'indépendance seraient les Antillais eux-mêmes avec une économie ou il y a dix fois plus d'importations que d'exportations, 25% de fonctionnaires, 28% de chômeurs (bénéficiant donc du système d'assurance chomage français), 13% de Rmistes (itou).<br /> <br /> Attention aussi au sinistre économique qui se prépare pour l'industrie la plus solide du pays, le tourisme. Les tour-opérateurs sont en train de rayer les Antilles françaises de leur carte.<br /> <br /> C'est facile, du loin de sa région bretonne et de son salaire garanti, de dire : "allez y les petits gars, battez vous contre l'ignoble système capitaliste, faites la révolution, devenez indépendants, on est avec vous".<br /> Tu parles !
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J
<br /> C'est facile surtout quand on a la moitié de sa famille qui est antillaise , ce qui est mon cas , et pas des blancs pays . Je connais sans doute bien mieux la Guadeloupe que Petitmaje , qui n'y a<br /> peut être jamais mis les pieds.<br /> Je sais ce que vivent les antillais au quotidien, il faut que cela change , on leur a promis l'égalité en 46 , depuis ils attendent encore alors trop c'est trop . Salaire garanti , ça n'empêche pas<br /> de réfléchir , et la Bretagne a elle aussi , subi la dure loi du colonialisme , elle n'en est sortie qu'il y a 30 ans et grace à quoi .... des investissements massifs de l'état !<br /> En Guadeloupe , deux divisions administratives se battent et se combattent , ce que dit Pierre , Jean le défait, la distribution des biens de consommation est aux mains de quelques familles ,<br /> locales ( des revenus de Martinique après les épurations et les massacres de 1790), ou des français. Ces gens-là , engraissent sur le dos des Antillais.<br /> Alors il faut faire peur au pouvoir métropolitain , oui , c'est  la seule solution et si ils mettent le feu à Destréland , c'est pas grave ça appartient à Carrefour !<br /> Et tu vois , la Guadeloupe c'est pas bitin a zot, c'est bitin a yo !<br /> <br /> Jaurès<br /> <br /> <br />